Résumé
Plus qu’un billet, 10 pages de mise à plat de réflexions que je rumine depuis longtemps : désintérêt du citoyen et perte de confiance envers les “élites” politiques en France ; double peine pour les citoyens : payer les excès de dépenses publiques et payer pour rattraper les conneries des banques spéculatives (les banksters) ; cas de la banque d’investissement Goldman Sachs : les liaisons dangereuses entre un monstre financier et les gouvernements européens ; multinationales et actionnaires, lobbying et corruption à l’échelle européenne ; racket et mépris des citoyens par l’État français, partage des richesses avec les fournisseurs de l’État : exemple des radars routiers ; des médias sous contrôle garants de la distraction, l’abrutissement et de la propagande pour les masses ; l’entreprenariat, acte de résistance aux multinationales et aux bureaucraties ; initiatives citoyennes et opportunités pour les prochaines élections présidentielles ; en conclusion, les solutions communes pour le citoyen et l’entrepreneur : plus d’autonomie et d’indépendance vis à vis du système.
Je ne suis pas un spécialiste de la politique, de l’économie ou des médias, ceci est juste une réflexion personnelle que je partage, peu importe qu’elle soit lue. Pour les courageux qui s’attaqueraient à la lecture, je vous préviens, c’est plus long qu’un Tweet ! 30mn de durée de lecture estimée.
Sommaire
1 – Introduction : les 70 paisibles ?
2 – Désintérêt du citoyen et perte de confiance envers les “élites” politiques en France
3 – Double peine pour les citoyens : payer les excès de dépenses publiques et payer pour rattraper les conneries des banques spéculatives (les banksters)
4 – Cas de la banque d’investissement Goldman Sachs : les liaisons dangereuses entre un monstre financier et les gouvernements européens et américains
5 – Multinationales et actionnaires, lobbying et corruption à l’échelle européenne
6 – Radars routiers : racket et mépris des citoyens par l’État français, partage des richesses avec les fournisseurs de l’État
7 – Des médias sous contrôle, garants de la distraction, l’abrutissement et la propagande pour les masses
8 – L’entreprenariat, acte de résistance aux multinationales et aux bureaucraties. Inertie et malfaisance bureaucratique
9 – Initiatives citoyennes et opportunités pour les prochaines présidentielles
10 – Conclusion : un individu plus responsable, autonome et solidaire pour une société meilleure
10 – Pour compléter la réflexion
Introduction
Les “soixante-dix paisibles”
Rester optimiste et donner de l’espoir. J’adore notre philosophe gascon Michel Serres avec sa grande sagesse grand-paternaliste quand il tente de nous sortir de la morosité ambiante et d’insuffler de l’énergie positive aux jeunes en parlant de ce qu’il appelle “les soixante-dix paisibles” comme extension des 30 glorieuses. Il nous rappelle que lors des 70 dernières années il y a eu des gens qui on fait le bien et de grands progrès pour notre humanité, notamment dans le domaine de la médecine. Mais il faut rester vigilant et bien identifier ce que l’on peut vraiment considérer comme des progrès. Et se demander si l’humanité a bien tiré les leçons du 20ème siècle.
Les 30 glorieuses qui suivent la libération de 1945 viennent immédiatement après la première crise mondiale de l’humanité, qui a commencé par le krach boursier de 1929 déclenchant un effondrement de l’économie, la montée de régimes totalitaires et collectivistes (national socialisme en Allemagne, communisme, fascisme en Italie…) et la Seconde Guerre mondiale.
Notre destin est entre nos mains, dans un monde occidental où nous sommes devenus hyper-dépendants d’un système se retrouvant de nouveau imbriqué avec une sphère financière spéculative omniprésente. Une des différences avec les années 30 du siècle dernier, c’est la dissuasion nucléaire qui change les stratégies guerrières. Les bombardements d’Hiroshima et Nagasaki de 1945 accéléreront la capitulation du Japon, la fin de la 2nde guerre mondiale et la naissance des 30 glorieuses et (relatives…) 70 paisibles. La paix des canons mon cher Michel ?

Le philosophe gascon Michel Serres ( Source : Wikimedia Commons)
L’attelage des chevaliers de l’apocalypse pouvant mener le pays et notre civilisation à sa perte est composé de l’égoïsme, lié au confort hyper-dépendant de l’énergie, des systèmes de support, systèmes étatiques, financiers et industriels, la déresponsabilisation citoyenne, la trop grande place laissée aux grandes banques d’investissement, au lobbying de certaines multinationales malfaisantes, au capitalisme de connivence avec les États, aux médias asservis à leurs actionnaires pour abrutir et faire consommer les citoyens, acheter les politiques et diviser pour mieux régner.
Tout cela sur un fond de logique de croissance incessante sur une planète qui est limitée et à une extrême dépendance au pétrole pas cher (aucune alternative) qui rend possible les chaînes logistiques longues, la spécialisation industrielle et la mondialisation créant des interdépendances systémiques et des conditions de conflits géo-stratégiques.
Dans ce (très long) billet, je parlerai des risques et des dérives liées à ce système politiques-banksters-multinationales-médias et je développerai ensuite l’idée que nous disposons de leviers pour réduire ces risques et dérives :
Aujourd’hui, les entrepreneurs et le citoyen responsable seront peut être les seuls qui pourront se sauver eux-même et le monde occidental.
Un fil conducteur inattendu dans 3 paragraphes de ce billet : le concept politique de “porte tambour” ou « pantouflage », face visible du « capitalisme de connivence »
“Le capitalisme de connivence, ou le capitalisme politique comme l’appelle l’historien Gabriel Kolko, ou encore « social-clientélisme » est résultat de l’étatisme et d’une forme de corruption des élites : les grandes entreprises, de plus en plus inefficaces et bureaucratisées, réagissent au libre marché et à la concurrence en se tournant vers le gouvernement pour réclamer davantage de règlementations, de protection, ce que Bastiat appelait la recherche de rentes. De même, les grandes banques brandissent la menace du risque systémique pour exiger un renflouement par l’État ou par la banque centrale suite à leurs erreurs.
En France, cet état de fait est ancien et découle des participations croisées et surtout de l’endogamie des élites administratives (via l’École Nationale d’Administration) qui aboutit à mettre d’anciens hauts fonctionnaires à la tête des grandes entreprises, c’est-à-dire des gestionnaires et non pas des entrepreneurs. Les intérêts de l’État et de ces entreprises (qui sont très semblables en fait à des administrations publiques) sont alors inextricablement mêlés”. Source Wikiberal
C’est en rédigeant ce texte que je me suis rendu compte, en faisant des lectures en parallèle, qu’il y avait finalement un fil conducteur imprévu dans 3 paragraphes où je vais mentionner :
- Les relations entre la banque d’investissement Goldman Sachs et le gouvernement européen,
- Le lobbying des multinationales,
- Le racket des citoyens par l’État avec le système des radars routiers.
Dans toutes ces configurations j’ai constaté que des individus basculent entre ces 2 types de postes :
- Un poste de ministre des finances, secrétaire du trésor, directeur de banque centrale dans des gouvernement nationaux et continentaux,
- Un poste dans la plus grosse banque d’investissement du monde, ou de PDG dans des entreprises fournisseurs de l’État.
J’ai également découvert que ce type de bascule entre deux postes porte un nom en politique : la “porte tambour” (ou “Revolving Door” en anglais). Voici la définition dans Wikipédia :
La porte tambour est une rotation de personnel entre un rôle de législateur et régulateur, et un poste dans l’industrie affecté par ces mêmes législation et régulation. Dans certains cas ces rôles sont assumés séquentiellement, mais dans certaines circonstances ils peuvent être assumés en même temps. Les analystes politiques pensent qu’une relation malsaine peut se développer entre le secteur privé et le gouvernement, basé sur l’allocation de privilèges réciproques au détriment de l’intérêt de la nation.
Quant il s’agit d’un haut fonctionnaire allant travailler dans une entreprise privée, le plus souvent dans la banque et la finance, on parle alors de « Pantouflage« . S’ils reviennent de nouveau dans le secteur public, on parle de « Rétro-pantouflage« .

5 Responses
[…] Monsieur Macron, suite à votre discours de voeux aux français hier soir, je prends les devants dés ce jour de l’an 2019 par mon premier acte de collaborateur (actif et pas passif) : sur cette photo je vous dénonce ce Gilet Jaune de 86 ans, membre certain de la « foule haineuse » dont vous parliez hier soir. Montrez cette photo à votre Castaner qui y verra à coup sûr un « taliban » (comme il l’a dit à l’Assemblée Nationale le 18 décembre dernier) contre qui il enverra, à coup de primes et de petits arrangements avec les cadres de certains (pas tous, les plus 3 plus gros) syndicats subventionnés, quelques uns des membres des forces de l’ordre parmi les plus serviles, de ceux qui ne sont plus des fonctionnaires de la République du peuple souverain, mais des mercenaires aux ordres de l’oligarchie des banquiers et de la technostructure complice qui se sert de l’État au lieu de servir l’État depuis des décennies. Je compte sur vous pour relayer cette photo auprès des éditorialistes des médias de propagande (subventionnés, et à 90% propriétés des banques et d’une dizaine de milliardaires) qui vous ont mis en place il y a un an et demi, pour ensuite leur rendre des comptes et protéger leurs intérêts, en leur fournissant des licences d’exploitation, des lois pour leur business, des subventions pour leurs activités et des privilèges fiscaux (capitalisme de connivence). […]
[…] et citoyen. En dénonçant et en luttant réellement contre une manière de vivre complice d’un système de connivence et d’enrichissement de monopoles et de minorités nuisibles reposant sur le pillage à court terme et l’empoisonnement de ressources de plus en plus […]
[…] car il n’est pour l’instant qu’une illusion de renouveau : il est un pur produit du système oligarchique existant : diplômé de l’ENA, inspecteur des finances, banquier d’affaires chez Rothschild & […]
[…] bonne partie des citoyens ne sont pas des êtres de conviction mais de conformisme. Les États, le capitalisme de connivence (intérêts des États et des grands lobbies) ne sont pas les seuls responsables des conséquences […]
[…] pays extraordinaire à cause d’une bande de fumiers vivants à Paris, massacrant la Province, la technocratie étatique et européenne de connivence avec le totalitarisme hégémonique […]