La baisse de la mortalité routière s’inscrivait autrefois dans une dynamique vertueuse qui avait débuté au milieu des années 1970 avec de nombreuses évolutions techniques et préventives :
Amélioration constante des routes, aménagement des carrefours et des zones à risques
Amélioration des véhicules : généralisation des airbags, amélioration des systèmes de protections, systèmes de freinages évolués, aide à la conduite, port de la ceinture
Intervention plus rapide des secours
Campagnes de sensibilisation et de prévention efficaces
Lutte contre l’alcool au volant, répression ciblée et mesurée des conduites dangereuses.
La mortalité routière : baisse depuis 1972 et hausse depuis 2014
L’année dernière (2015) a été une mauvaise année dans la majorité des pays d’Europe, avec au total une légère remontée de la mortalité routière (+1%). Une étude de la Commission européenne explique ces mauvais chiffres par :
La cohabitation en ville d’usagers motorisés et d’usagers non protégés
L’augmentation constante du nombre de personnes âgées dans la circulation routière
La hausse du nombre d’usagers vulnérables tels les piétons et les cyclistes
La densification du trafic au cours des hivers plus doux en Europe
La baisse des ressources consacrées à l’entretien des routes
On voit tout de suite que ni la vitesse ni le mauvais comportement des conducteurs sont les responsables de cette augmentation.
En France, plus précisément, depuis la mise en place du tout répressif avec le très rentable et juteux système de contrôle de la vitesse par radars routiers (95 % des revenus des sont générés par des dépassements de limite inférieurs à 20 km/h), on constate un tassement de la baisse annuelle de la mortalité routière, puis depuis 2014 une hausse de 6% de tués sur les routes, malgré l’augmentation du nombre et de la technicité des radars.
En même temps, le budget d’entretien des routes nationales a diminué de 25% (diminution de 424 millions à 324 millions de 2009 à 2012). Combien de vies auraient pu être sauvées si ces 100 millions avaient été consacré à l’entretien des routes plutôt qu’à l’achat de radars ?
Pire, le gouvernement prévoit de financer de nouveaux radars en 2017 (radars autonomes, voitures-radars…) avec le lobbying des fabricants (j’y viens ci-dessous) et planifie une hausse de 25 % des flashs, avec pour résultat une explosion des retraits de points et de permis, qui entraînent déjà chaque année la perte d’emploi de 77 000 personnes.
Vous l’aurez donc compris, il ne s’agit à aucun moment de protéger nos vies. Il s’agit d’un racket d’État pur et simple et un mépris total des citoyens.
Quand le pillage devient un moyen d’existence pour un groupe d’homme qui vit au sein de la société, ce groupe finit par créer pour lui-même tout un système juridique qui autorise le pillage, et un code moral qui le glorifie. Frederic Bastiat, 1801-1850
Frédéric Bastiat économiste, homme politique, magistrat et penseur libéral français 1801-1850
Ligue de défense des conducteurs, pression sur les députés et enquête du Parquet National financier sur les portes tambour entre ministre des finances, Atos et Safran
Les citoyens ne sont pas des imbéciles et savent se mobiliser quand cela est nécessaire. Ils le font, au travers notamment de leur soutien et participation à la Ligue de défense des conducteurs, grâce aux pétitions et campagnes de mobilisation auprès des élus. Le 4 novembre dernier à l’Assemblée Nationale, le député de l’Essonne Franck Marlin a défendu en séance un amendement visant à supprimer les crédits alloués aux radars l’année prochaine. L’amendement a été rejeté mais a permis d’ouvrir le vrai débat sur l’inefficacité des radars.
Encore une fois, une double peine pour les citoyens et des liaisons dangereuses sur le partage du gâteau : rappelez vous que c’est avec notre argent que les radars sont financés. Nous payons pour un système qui est fait pour nous faire encore payer. Un marché juteux pour l’État, mais pas que pour lui : pour Sphéria, filiale de la poste, qui achemine des millions de PV chaque année ; pour Atos, Safran et SPIE qui fabriquent et installent les radars.
Thierry Breton a été ministre de l’Economie de 2005 à 2007. Il est PDG d’Atos de la société Atos depuis 2009. Le directeur général adjoint de la société, Gilles Grapinet, fut le directeur de cabinet de Thierry Breton à Bercy.
Francis Mer, ministre des Finances de 2002 à 2004, est devenu président du conseil de surveillance groupe Safran en 2007 puis vice-président du groupe depuis 2011.
Tiens, ça ne vous rappelle pas le Revolving Door (Porte-Tambour, Pantouflage et Rétro-Pantouflage) évoqué plus haut dans le billet, et qui constitue la manifestation visible du capitalisme de connivence ? La “porte-tambour” entre 2 types de postes :
Postes politiques de ministres des finances, de l’économie, secrétaire au trésor, président de la Banque Centrale Européenne
Postes à responsabilité dans les banques spéculatives ou dans des multinationales travaillant avec les gouvernements
Chers députés, nous attendons la suite des débats sur les radars et les conclusions des enquêtes pour favoritisme et prise illégale d’intérêts dans les affaires d’attribution des marchés publics sur les radars routiers.
5 Responses
[…] Monsieur Macron, suite à votre discours de voeux aux français hier soir, je prends les devants dés ce jour de l’an 2019 par mon premier acte de collaborateur (actif et pas passif) : sur cette photo je vous dénonce ce Gilet Jaune de 86 ans, membre certain de la « foule haineuse » dont vous parliez hier soir. Montrez cette photo à votre Castaner qui y verra à coup sûr un « taliban » (comme il l’a dit à l’Assemblée Nationale le 18 décembre dernier) contre qui il enverra, à coup de primes et de petits arrangements avec les cadres de certains (pas tous, les plus 3 plus gros) syndicats subventionnés, quelques uns des membres des forces de l’ordre parmi les plus serviles, de ceux qui ne sont plus des fonctionnaires de la République du peuple souverain, mais des mercenaires aux ordres de l’oligarchie des banquiers et de la technostructure complice qui se sert de l’État au lieu de servir l’État depuis des décennies. Je compte sur vous pour relayer cette photo auprès des éditorialistes des médias de propagande (subventionnés, et à 90% propriétés des banques et d’une dizaine de milliardaires) qui vous ont mis en place il y a un an et demi, pour ensuite leur rendre des comptes et protéger leurs intérêts, en leur fournissant des licences d’exploitation, des lois pour leur business, des subventions pour leurs activités et des privilèges fiscaux (capitalisme de connivence). […]
[…] et citoyen. En dénonçant et en luttant réellement contre une manière de vivre complice d’un système de connivence et d’enrichissement de monopoles et de minorités nuisibles reposant sur le pillage à court terme et l’empoisonnement de ressources de plus en plus […]
[…] car il n’est pour l’instant qu’une illusion de renouveau : il est un pur produit du système oligarchique existant : diplômé de l’ENA, inspecteur des finances, banquier d’affaires chez Rothschild & […]
[…] bonne partie des citoyens ne sont pas des êtres de conviction mais de conformisme. Les États, le capitalisme de connivence (intérêts des États et des grands lobbies) ne sont pas les seuls responsables des conséquences […]
[…] pays extraordinaire à cause d’une bande de fumiers vivants à Paris, massacrant la Province, la technocratie étatique et européenne de connivence avec le totalitarisme hégémonique […]